Conférence européenne de l’OMEP-Europe

Non Par Gilles

La conférence portait cette année sur la « Qualité et de l’égalité dans l’éducation et la protection de la petite enfance ». Conférences et sessions parallèles se sont succédé, complétées par des visites de centres d’accueil de la petite enfance et des activités culturelles.

Conférence

Lors de l’ouverture, la présidente de l’OMEP-Chypre, Maria Vassiliadou a accueilli les participants et donné la parole aux officiels : le ministre de l’éducation, du sport et de la jeunesse, Athina Michaelidou, la présidente de l’OMEP-World OMEP, Mercedes Mayol Lassalle, la vice-présidente de l’OMEP-Europe, Adrijana Visnjic-Jevtic, le maire de Limassol, Nicos Nicolaides, l’Ambassadeur d’Espagne (qui était ici un partenaire officiel), Gabriel Ferrán, le recteur de l’Université de technologie de Chypre (TEPAK), Panayiotis Zaphiri, ainsi qu’au recteur de l’université Frederick, George Demosthenous. 

De gauche à droite : Panayiotis Zaphiri, Mercedes Mayol-Lassalle, Athina Michaelidou, Maria Vassiliadou, George Demosthenous, Marián López Fdez Cao, Adrijana Višnjić Jevtić

Trois conférences ont ouvert la session. Elles portaient sur des questions fondamentales s’agissant du développement de la petite enfance : Qualité et égalité dans l’éducation et la protection de la petite enfance (EPPE) : des voies pour transformer les politiques par Mercedes Mayol-Lassalle ; L’enfance changée et questionnée : en quoi l’EPPE est-elle concernée ? par Adrijana Višnjić Jevtić, Professeure-Assistante à l’université de Zagreb, Croatie, et Habiter le monde grâce à l’art par Marián López Fdez Cao, Professeur à l’université Complutense de Madrid. 

Les deux journées suivantes ont été organisées par thème, à raison de deux sessions d’une heure trente par demi-journée, chacune comprenant cinq à six présentations. Une grande variété de sujets a été abordée, certaines sessions se tenant en parallèle : le rôle des parents, les bonnes pratiques durant la pandémie, le développement durable en EPPE, les facteurs de qualité dans le domaine de l’EPPE, l’évaluation, l’éducation inclusive et l’égalité, le multiculturalisme et le multilinguisme, le jeu et les loisirs à l’école et en famille, la promotion de la santé, la santé mentale et la résilience des enfants et des éducateurs, l’éducation aux arts et aux lieux culturels, 

La plupart des intervenants s’inscrivaient dans le champ universitaire, de nombreux pays disposant de cursus spécifiques pour la formation des éducateurs ou enseignants pour les enfants d’âge préscolaire. Il s’agissait d’enseignants, mais aussi d’étudiants venus présenter leurs travaux de recherche. Pour l’OMEP-France, une présentation portant sur les atouts et limites des dispositifs d’inclusion à l’école maternelle a été réalisée. 

Si la « langue officielle » de ces conférences était l’anglais, des sessions spécifiques et des ateliers ont été organisés en grec, en espagnol et en français. Les trois langues officielles de l’OMEP et la langue locale étaient ainsi représentées. Pour le français, une équipe de l’OMEP-Canada venant de l’université du Québec à Montréal et de l’université du Québec à Trois Rivières, conduite par la présidente du comité qui est aussi professeur dans la première de ces universités, Manon Boily, a présenté des travaux très structurés, fondés sur des protocoles et des observations stricts. Ils portaient sur l’inclusion des minorités, l’utilisation du livret d’évaluation, le rôle de l’enseignant durant les jeux libres, ou encore sur les apprentissages par la pratique du « jeu symbolique mature ». Les méthodes utilisées comme les conclusions ont semblé solides, nuancées et particulièrement intéressantes car débouchant sur des pistes pratiques pour les professionnels. 

Marie-Christine Allaire (étudiante), Manon Boily (professeur), Sara Lachance (assistante de recherche)

Deux conférences générales ont terminé le cycle des communications, l’une plaidant pour une nouvelle conception des systèmes pour plus de justice et d’équité, par Mathias Urban, professeur titulaire d’une chaire sur l’éducation de la petite enfance à l’université de Dublin, l’autre valorisant les pratiques éducatives pour une « citoyenneté durable », par John Siraj–Blatchford, professeur honoraire et directeur de l’OMEP-Grande Bretagne. La clôture a permis aux présidentes de l’OMEP, au niveau mondial, européen et local, de présenter leur vision de la conférence et des enjeux à venir. Une présentation des activités de l’OMEP auprès de L’UNESCO a aussi été effectuée à cette occasion. Enfin, la délégation suédoise a présenté le cadre de la prochaine conférence qui se tiendra à Kristianstad du 24 au 26 avril 2024. 

Deux conférences générales ont terminé le cycle des communications, l’une plaidant pour une nouvelle conception des systèmes pour plus de justice et d’équité, par Mathias Urban, professeur titulaire d’une chaire sur l’éducation de la petite enfance à l’université de Dublin, l’autre valorisant les pratiques éducatives pour une « citoyenneté durable », par John Siraj–Blatchford, professeur honoraire et directeur de l’OMEP-Grande Bretagne. 

La clôture a permis aux présidentes de l’OMEP, au niveau mondial, européen et local, de présenter leur vision de la conférence et des enjeux à venir. Une présentation des activités de l’OMEP auprès de L’UNESCO a aussi été effectuée à cette occasion. Enfin, la délégation suédoise a présenté le cadre de la prochaine conférence qui se tiendra à Kristianstad du 24 au 26 avril 2024. 

Activités culturelles

Chant par les enfants de l’école voisine – Assises au premier rang : à gauche, Maria Vassiliadou présidente de l’OMEP-Chypre
et à droite Mercedes Mayol-Lassalle, présidente de l’OMEP-World

Au cours de deux journées, les aspects culturels n’ont pas été en reste, avec en soirée l’inauguration d’une exposition de dessins d’enfants sur les droits de l’enfant et sur leur école rêvée, un spectacle de danse par une école de ballet, un tour de chant par un jeune haute-contre, dans toutes les langues officielles de l’OMEP, sans oublier le grec, des chansons par les enfants, ainsi que des chants et danses traditionnels chypriotes. 

L’ensemble des participants a chaleureusement remercié les organisateurs d’une conférence parfaitement réussie. 

Visite – Un jardin d’enfants privé : « Les amis des lions » à Limassol

Ce jardin d’enfant situé dans un quartier plutôt résidentiel de Limassol accueille 76 enfants de 0 à 4 ans et demi, encadrés par 9 enseignants.

Les enfants sont répartis par section d’âge : groupes de 6 enfants de 0-1 an ; groupes de 10 enfants pour les sections de 1-2 ans, 2-3 ans, 3-4 ans. 

Pour les parents, le coût est de 150€ par mois.  Il n’y a pas d’aide de l’État.

À 5 ans, les enfants vont à l’école maternelle, puis de 6 à 12 ans à l’école primaire. Il n’existe que 4 écoles primaires privées à Limassol. Elles accueillent en général 20 à 25 élèves par classe.

Le jardin d’enfant est ouvert de 8h à 18h, ce qui est un avantage par rapport aux écoles maternelles dont les horaires sont plus restreints, 8h-13h. Se pose alors le problème de la garde des enfants l’après-midi lorsque les parents travaillent.

L’inclusion, peu développée à l’école primaire, existe au jardin d’enfant.

La formation des enseignants est différente selon l’âge des enfants accueillis : pour les 0-2 ans, 2 ans d’études et un diplôme dit « spécial » ; pour les 2-4, 5 ans, 4 ans d’études pour obtenir le diplôme « normal ».

Les enfants ont présenté des danses, des chants et des jeux traditionnels puis ils ont joué librement sous la surveillance des enseignantes.

Nous les remercions ainsi que toute l’équipe pour leur accueil très chaleureux !

Visite – L’école maternelle publique Amou Georgiou de Limassol

L’école maternelle publique Amou Georgiou de Limassol est située dans un quartier excentré, à proximité de l’Université Frederick. Elle comprend trois classes encadrées chacune par une enseignante (niveau Master pour la plupart) et un demi-emploi d’assistant. Les soixante élèves sont essentiellement âgés de 5 ans (tous sauf 7), le gouvernement ayant récemment rendu obligatoire la scolarité à cinq ans. Plusieurs enfants en situation de handicap, suivis par des instituts, sont présents. Le service des enseignants en présence des élèves débute à 7 heures 30 et s’achève 13 heures. Il n’existe pas de restauration scolaire, mais une collation est organisée chaque jour. 

Les locaux sont modernes, bien équipés et la cour de récréation est conçue d’après de strictes normes de sécurité : jeux homologués, sols amortissants, bac à sable situé dans une cabane grillagée (pour l’hygiène, mais aussi pour développer des habiletés motrices). 

Les salles de classe sont de surface équivalente à celle de nos écoles maternelles. De nombreux « coins » y sont installés, qu’ils soient à visée symbolique ou conçus pour favoriser l’acquisition de notions.

Les affichages permettent d’apprécier l’important travail culturel effectué (cf. géographie administrative de Chypre, fables d’Ésope, comptines), comme celui sur l’apprentissage (cf. ce que je sais/ ce que j’ai envie d’apprendre).

Les activités collectives effectuées par les enfants lors de la visite par un groupe fourni (chant, dessin collectif libre) ont été préparées pour tenir compte du nombre important de visiteurs.  

Tous nos remerciements à la directrice et à son équipe qui ont contribué à la réussite de cette conférence.

Danièle Perruchon, Gilles Pétreault.